Suppose que tu n’existes pas, et sois libre.
(Omar Khayyam)
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Et si tu n’existais pas / J’essaierais d’inventer l’amour. Et je réussirais, comme toujours, à créer l’amour pour les lumières la nuit, les chatons aux griffes piquantes, les personnes aux yeux humides… dont moi. Mais je triche; là n’est pas la question. Si moi, je n’existais pas, comment pourrais-je continuer d’aimer ce qui doit être aimé?
Ce qui doit être aimé le sera. J’inspire sur le pont Festina lente, librement travers(é)e par la brise, et j’ai confiance en l’air, en sa vitesse… et en les êtres humains.
Soyons le vent qui spirale sur les ponts. Et qui laisse ses rides sur la rivière.