4 juillet 2017

[…] each time I steal
toward rites I do not know, waiting for the lost
ingredient, as if salt or money or even lust
would keep us calm and prove us whole at last.

(Anne Sexton)

 

***

 

Assise sur le balcon avec une amie et un bon thé, juchée sur une des pentes de la ville à regarder le soleil se coucher derrière un voile de feuillage et de chant de la mosquée, j’ai pris une grande respiration pour favoriser la venue du coup au cœur : celui qui crie à toutes mes cellules qu’elles sont à la bonne place, qu’elles ont travaillé fort et qu’elles méritent une belle récompense (de crème glacée?) pour m’avoir menée ici, après presque un an à en rêver.

À force de courir après des rituels qui, cette fois-ci, m’aideront à me calmer et à me retrouver, j’ai oublié que d’arrêter de courir était la meilleure façon de faire coïncider mon corps et mon ombre.

Je crois que je suis au bon endroit. Je crois que je suis ici.