Ou bien l’Histoire est-elle en marche, selon un temps autre que le tien et le mien ?
(Cécile Oumhani, Tunisie, carnets d’incertitude)
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Le temps, cet insaisissable. Cette chute d’eau qui bruine sur moi et dont je ne peux attraper qu’une sensation de fraicheur ainsi que quelques gouttelettes sur ma peau et mes vêtements… qui sècheront au moindre propuh, au moindre courant d’air.
Lever le regard pour voir l’Histoire en marche. Pour voir qu’il n’existe pas que toi et moi, pas que ma volonté et la tienne; qu’il y a tellement de plis dans le tissu rocheux, tellement de formes de gouttes différentes, tellement de désirs qui s’entrechoquent doucement. Lever le regard pour attendre que le temps me frappe, encore.