20 juillet 2017

La nuit deviendra bientôt le seul endroit où se tapir.

(Anne-Marie Desmeules, Cette personne très laide qui s’endort dans mes bras)

 

***

 

On m’a souvent donné des surnoms affectueux dérivés du mot chat. Je les mérite : j’ai besoin de mon espace à moi, seule avec mes rêves capturés, autant la nuit que le jour. Oui, parce qu’à pas feutrés, je me crée des nuits alors que la ville entière est éveillée et qu’elle marque le passage du temps de ses carillons de klaxons.

Dans mes nuits artificielles, je danse collée contre une poitrine chaude, cages thoraciques ouvertes ensemble à l’avenir. J’arpente les flancs de mes villes préférées en traçant des sourires pas assez explorés. Je flatte un chat, un autre chat, et chaque poil qu’il laisse tomber est un nouveau mot que j’apprends. Istraživati. Tišina. Roniti. (Rechercher. Silence. Faire de la plongée.)

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