Le bonheur c’est comme une tasse de café que l’on boit à son rythme.
(Lenka Hornáková-Civade, Giboulées de soleil)
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Yavaş yavaş, polako polako, j’apprends à ralentir dans toutes les (mes…) langues. Même dans celle de la dégustation, du café, du thé, du vin ou de l’amour, qui demande qu’on y investisse du temps et son propre corps, comme une offrande. Et alors on rencontre cette sorte de bonheur qui se trouve hors du temps, celui qui fait oublier quand on rentre – bientôt… – et qui fait aussi oublier le sommeil.
C’est ce bonheur lent et trainant qui donne l’impression qu’on boit ce thé depuis des heures, qu’on connait cette personne depuis des semaines, qu’on entend cette langue depuis des mois. Je trouve mon rythme, celui qui distend le temps.