Du point de vue du cœur, tu peux alors te tracer, t’enclore, tirer ta ligne de court ou de long métrage selon l’estime où tu te tiens…
au bout de ta ligne de court ou de long métrage, un jour se posera un fanal palpitant, bleuissant les émois dans ton cœur et guidant la respiration de l’aube dans la foule égarée…
(Yanick Jean, La fidélité non plus…)
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Je suis un fanal palpitant, pleine de l’ambiguïté du verbe qui désigne ma trajectoire; je suis ce que je suis. L’extérieur me constitue : sa foule égarée en aéroport, les villes gigognes qui m’enclosent, les courts ou longs métrages du quotidien racontés autour de la lumière d’un vin bio la nuit… Tout ça tire une ligne autour de moi, une ligne qui s’appelle ma peau.
Tout ça guide ma respiration à l’aube quand le souffle du sommeil me manque, tout ça peint mon cœur des teintes vives de l’émoi. Et je me retrouve partout où je vais, me demandant pourquoi cela m’étonne encore.