Parfois je complique la vie
Ou je simplifie la ligne qui tend vers l’espoir.
(Élise Turcotte, Ce qu’elle voit)
***
Au cas où je suis. J’ai ces moments de doute épiphanique lors desquels je me rends compte d’où je suis et je n’arrive plus à croire, pendant quelques instants, à ma corporalité. Rien ne bouge, le nord ne devient pas sud tout à coup, mais mon esprit prend la mesure de son insignifiance. La grandeur de son insignifiance, devrais-je dire.
Après ces battements du temps, je me demande inévitablement si je complique la vie ou si je la simplifie en voulant apposer des mots sur eux. Pourtant, je sais très bien que seule l’écoute des doutes viscéraux, et non celle des questions que j’ai modelées à partir de leur substance, simplifie la ligne qui tend vers l’espoir.