9 octobre 2017

l’endroit qu’on cherche
n’est-il jamais fixe ?

(Rachel McCrum, « Enterrez-moi dans la mer », Exit no 83, trad. Jonathan Lamy)

 

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C’est parce qu’ils ne sont encore que des rêves que les rêves ont l’onctuosité du kukicha, la mélodie entrainante de la zurna et de la trompette; lorsqu’ils se matérialisent devant moi, les rêves – qui n’en sont alors plus – se doublent d’une couche de thé coincée entre les deux parois du verre, les rêves se doublent de l’écho qui réveille les vieux acouphènes de salle de classe.

C’est exact, l’endroit que je cherche / n’est jamais fixe : il avance au fil de mes errances presque militaires, au son de la corne de brume et du kös, dans une danse-sémaphore qui épelle de quoi sera fait le prochain mois… de quel rêve réalisé.