Le seul mot qu’elle connaisse est chai.
(Jason Goodwin, Le trésor d’Istanbul)
***
J’apprends à dire : Un thé, s.v.p. J’apprends à brosser les nuages de mes doigts pour y imprégner mes envies – de me poser le temps d’une boisson puis de faire un p’tit bout tout droit dans la lune.
J’apprends encore et encore le seul mot que je connaisse, car je sais qu’il n’y a pas d’autre façon d’avancer que de retourner sur ses pas, à İstanbul/Hiroshima/New York, et d’y reprendre un thé (çay/茶/tea) en voguant dans le gris. Alors tout portera le même nom qu’avant… et tout pourra être différent.