et qu’est-ce donc qu’un fleuve […]
un désir immense qui risque sa peau
(Pierre Perrault, Le visage humain d’un fleuve sans estuaire)
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Le fleuve est partout autour de moi – que je le remarque ou pas est une question d’état d’esprit. Le flot/flow, désir immense d’un ciel qui risque sa peau en plein hiver naissant, parce qu’il est tellement plein de couleur/s qu’il n’a pas d’autre choix que d’exploser partout…
Mon cœur, dès qu’il prend la teinte du thé qui l’abreuve de tout et de rien, atteint lui aussi cet état de cœur : il y a tant de beauté à l’intérieur de moi qui ne cherche qu’à aller rejoindre l’encore plus immense, l’encore plus magnifique dont elle est le reflet. Ainsi les vagues déferlent-elles, métaphore des actions grandioses des interstices du ciel.