Je suis
une femme
du soir :
ça me prend
la journée
pour devenir
moi.
(Sylvie Laliberté, Je ne tiens qu’à un fil mais c’est un très bon fil)
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Hier a été une journée remplie de devenir moi. Une de ces journées où on se retrouve le soir entre ciel de béton et terre de papier, un verre de vent à la main, et où on contemple toute l’immensité de sa connexion.
D’où me vient ce stress qui perche mes épaules, ce frisson intérieur qui ébranle et marque ma peau? Lorsque le vin, le thé, l’argent circulent à travers moi, je me dis que les tensions devraient elles aussi se fondre sous ma langue. D’ici là, je les dispose en colonnes, et ainsi je crée un espace… l’espace pour que la lumière du soir m’illumine au passage.