[…] tu as dit : « On est seul. » J’ai répondu : « C’est vrai, mais parfois on croit qu’on ne l’est pas. »
(Christine Angot, Un amour impossible)
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Me réveiller trempée par deux fois cette nuit, seule avec un oreiller faisant office d’ourson. Entendre une cavalcade à travers mon corps entier, sabots de peluche décomptant les voitures et me ramenant doucement au sommeil, à mon état neutre : l’amour.
Tu as dit : « On est seuls. » On a répondu : « C’est vrai, mais croyons qu’on ne l’est pas. » Et le jour avance, les voitures aussi, et tout comme chaque véhicule qui passe reste pour moi un mystère, je ne comprends pas où on va… mais je sais que j’y vais, avec mon cœur de toit ouvrant.