29 novembre 2017

Je me sais belle et charmeuse et à un angle irrésistible de ma vie. Je tiens en main tous les instants futurs.

(Aude Seigne, Chroniques de l’Occident nomade)

 

***

 

Je tiens en main ma tasse de thé vert, yeşil çay, après l’avoir remplie à l’aide de ma cezve, ô sacrilège – mais il n’y a pas de sacrilège qui tienne pour qui se trouve à un angle irrésistible de sa vie, les bottines sarajéviennes sales à force de traverser les rues n’importe comment, la bouche pleine de microconversations dans une langue dont les mots se tracent facilement, rondement, et les yeux qui crient : je suis A/aimée quelque part.

Les instants futurs importent peu; pour l’instant, c’est le quotidien doux-amer qui me porte et que je porte aussi, couverture tissée par les notes des muezzins et les flèches que tracent les voitures, arabalar, et les mouettes, kuşlar.

 

Laisser un commentaire

Entrer les renseignements ci-dessous ou cliquer sur une icône pour ouvrir une session :

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s