5 décembre 2017

Le monde passe par ici.

(Gatien Lapointe)

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Lorsque je pars tôt le matin de mon quartier excentré, j’aime prendre le premier bus qui passe et décider ensuite de mon chemin alors que je suis déjà à bord. J’y trouve là une forme de liberté dans la contrainte (contrainte de la distance et de l’heure de départ, mais aussi contrainte physique alors qu’il faut sans cesse se concentrer sur son pied ou sa main – ne pas écraser, ne pas être écrasé.e…

Pour les six mois du cœur voyageur, j’ai choisi de passer par le métro de la Corne d’or, Haliç, afin de lancer des confettis sur İstanbul endormie, poignée de minutes qui brillent comme des yeux qui n’ont pas encore tout vu, mais que tout voit. Encore.