Le voyage est de la famille.
(Anonyme, poème trouvé rue Mouffetard, Paris)
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Je suis à nouveau ces anciens itinéraires semés de pierres du XVe siècle, de la couleur jaune trainée de cumin aux yeux et de morceaux de paix, écharpes colorées qui claquent au vent – autant dans les rues bondées menant au Grand Bazar, Kapalı çarşı, que dans la mosquée Süleymaniye aux arabesques tenant tous ses vides ensemble.
La première fois, je suis passée dans ce ciel comme un avion de Turkish Airlines dans lequel joue toujours la même chanson; cette fois, je traverse İstanbul de mes propres ailes, mouette qui accepte qu’elle ne peut pas siffler, mais qu’elle peut toujours planer sur la musique des autres.