Sinon, il restera toujours l’adresse d’une ambassade
du thé chaud et une couverture
qui brilleront quelques instants
dans les mains d’un passant
pendant que votre tête se placera
dans la ligne de tir
(Geneviève Morin, Gâteaux glacés)
***
À deux semaines de Noel, mes pas sans le vouloir me mènent dans un de mes havres de paix internationale des Fêtes outre-mer passées, sans toutefois avoir cet effet de chaud ou de couverture comme autrefois, à Ôsaka ou à Paris, alors que les bulles du lait moussé clignotaient dans mes yeux. Aujourd’hui mes caroncules sont plantées d’aiguilles de sapin et la ville y souffle la poussière de son sirocco couleur café.
Que mon regard soit lourd ne l’empêche toutefois pas de briller, tout comme mon nom peut s’écrire ici ou ailleurs en même temps. Je me repose dans la ligne de tir, le corps plein d’une énergie qui déborde les murs d’un simple gobelet, d’un simple café.