14 décembre 2017

And when,
in one of a thousand empty rooms,
I find my equal in space,
the peace pours into me
like quiet torrents through a keyhole.

(Jonathan Simons, Songs of Waking)

 

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Il existe mille espaces possibles où je pourrais être, mais je choisis celui-ci. C’est celui qui a attiré mon corps, mon cœur, sans nécessiter de longues triturations de la cervelle. Parfois je me dépose dans la vie comme un.e chat.te le fait, le regard tout à la fois fixe et ouvert, le corps mou en attendant les prochains aguets.

Et c’est là, quand la vie me choisit plutôt que je ne la choisis, que je vois non seulement l’étendue des vides autour de moi, mais aussi ma propre étendue, égale à ces vides. Je n’ai pas besoin d’occuper tous les espaces pour occuper tout l’espace.