19 décembre 2017

la fraction de certitude qu’une nuit peut offrir

(Sébastien Dulude)

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J’entre dans ce salon de thé et mes épaules se déposent, petit dégât d’eau chaude dans une soucoupe. Les lumières du sapin bougent par syllabes, peut-être pour me laisser le temps de comprendre le monde, le thé est clair et doux comme le poil du chat qui se lèche sur une chaise voisine. Sabırlı… La garson à la crinière rouge thé m’enseigne le mot, me prononce le concept : patient.e. Sabırlı ol!

Sois patiente : la nuit a aussi ses fractions de certitudes. Comme celle que j’ai besoin d’un abri ou – et elles vont main dans la main – celle que les abris se trouvent.