21 décembre 2017

Dans l’éclat de la nuit, tu trouves ce qui t’échappe. L’égarement. Tout repère perdu, tu entends battre le monde, corps pénétrés l’un de l’autre.

(Geneviève Boudreau, Acquiescer au désordre)

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Ce matin, je choisis de vivre une dernière journée parfaite. Je choisis l’égarement, parce que trouver son chemin n’existe pas. Le monde bat, et il ne s’agit que de battre contre lui, le visage appuyé contre le hublot, le bruit.

De mon dixième étage, je regarde la cavalcade de corps. J’en entends deux résonner l’un contre l’autre : c’est l’heure de la prière. Je me mets en petite boule, je me love contre ce qu’il reste de soleil, et j’écoute sur mon coeur titane l’écho de celui d’un autre, moelleux.