31 décembre 2017

Et c’est bien là le privilège des artistes : vivre dans la confusion.

(David Foenkinos, Charlotte)

 

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Je ne sais pas ce que je construis ce matin sans en voir encore l’image complète : l’année qui finit dans quelques heures ou celle qui commencera alors? Je crois naïvement que certains morceaux peuvent appartenir à deux paysages différents; je choisis de continuer à le croire, de persévérer dans cette naïveté et cette malléabilité du cœur qui m’apportent tant.

Ma confusion est un privilège que j’entretiens : j’en taille les branches jaunies, puis je contamine de mes doigts odorants, sapinés, tout ce qui m’entoure, à venir comme passé.