[…] il avait fallu qu’elle apprenne une autre langue pour connaître la sienne, aussi se demandait-elle si cet autre cœur lui permettrait de se connaître encore : je te fais de la place, mon cœur, je crée de l’espace pour toi.
(Maylis de Kerangal, Réparer les vivants)
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Cet autre cœur, avec ce qu’il a de métal, de liant – une attache de duo-tang -, me permet de me connaitre encore quelques années, quelques coups de dés. Ma valve est un tuteur de titane qui ouvre au cœur la possibilité de la souplesse : vas-y, ouvre-toi et dépose-toi à même ton ouverture, je te soutiens comme le cliché suspend les dés en l’air.
Je n’ai jamais su créer de l’espace avec mes adhérences fairly dense. J’ai quand même appris à jouer, à ne pas aimer perdre mais à rejouer. Parce que chaque fois que j’ai atteint 10 000 points, la vie a recommencé.