les couleurs à l’envers
des dernières années

(Noémie Pomerleau-Cloutier, Brasser le varech)

 

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L’amour ne s’était même pas encore nommé qu’il avait déjà modifié ma destinée. Il n’a pas sitôt amorcé un mouvement de recul qu’il laisse une trace dans laquelle je pose immédiatement un pied, à l’envers des dernières années. Quelque chose là-bas m’est essentiel que je n’arrive pas à délimiter, peut-être est-ce le carré de rue que je vois rétrécir alors que je monte la pente de sa rue à reculons?

En cette journée de couleurs désastreuses, pleine de l’oxymore gris janvier, je feuillette mon avenir aux teintes mélangées et blanches.