13 janvier 2018

[…] le voyage n’est-il pas, avant tout, une invitation au passage ?

(Gaële de La Brosse)

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Je ne fais toujours que passer, étincelle confortable dans la vie des gens, ville blonde refuge déteint. C’est là la tristesse de la voyageuse qui ne peut pas (encore) se poser : être constamment en morceaux, un cliché de la neige qui tombe presque horizontale, insomnie à fébrilité contrôlée.

J’écoute Tarkan chanter son mariage, je lève la tête : la neige s’est tue. La voix, elle, s’efface tranquillement : Sen bu kalbe iyi geldin, tu es bien venu à ce cœur,

voyage.