Le bonheur c’est comme une tasse de café que l’on boit à son rythme.
(Lenka Hornáková-Civade, Giboulées de soleil)
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En perdant cet amour, on dirait que j’ai perdu mon rythme, celui qu’on avait trouvé comme terrain mitoyen et que je croyais mien – après tout, deux vagues toutes proches ne sont-elles pas faites de la même eau? Et deux pattes, du même poil?
Je suis là avec mon épuisette-grue sur le bord du Bosphore, presque inaccessible, à ramasser des miettes de simit dont les goélands n’ont pas voulu. J’essaie de les ordonner et de leur donner assez d’espace pour qu’elles puissent être : ces minutes de pain, ces bouchées de temps perdu(es). Ces sésames en l’air, ce cercle de projection.