encore
n’est pas
comme
pareil
je ne cesse d’y penser
(Martine Audet, « neuf pas pour mille batailles », Estuaire)
***
Encore un thé, et rien n’est pareil. Je me sens soudainement si bien sur ce terrain de quasi-incompréhension, la main d’une colocataire sur le genou et le rire facile, sucré, şekerli. Entourée de femmes fortes, au sang de danseuses, je me sens appartenir – nul besoin de préciser à quoi.
La vie ici coule comme la préparation d’une théière de Tan Huong. Pourquoi? Parce que je m’en suis donné les moyens en apportant mon thé et ma théière puis en achetant une seconde théière et une tasse? Ou simplement parce qu’encore n’est pas comme pareil? Ne jamais oublier que je grandis, et la vie aussi avec moi.