sur la fatigue l’espace insécable entre les jours
(François Rioux, L’empire familier)
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Je réapprends à ne rien faire, à attendre la livraison de mantı, à rester quand on me désire. J’avais si hâte que la course folle des jours s’interrompe, et maintenant mon coeur fait face à l’horizon blanc, accroché aux roches pour ne pas se désintégrer dans le vide entre ses battements
Voilà la véritable trame de mon séjour, de ma vie comme séjour : la fatigue, et avec elle la certitude que même dans ses espaces insécables se cache la possibilité d’un repos, d’un ronron, d’une communion.