22 mars 2018

Hayatımın en mutlu anıymış, bilmiyordum.

(Kemal Basmacı dans Orhan Pamuk, Masumiyet Müzesi / Le Musée de l’innocence)

C’était le moment le plus heureux de ma vie, mais je l’ignorais.

(trad. libre aussi à partir de la trad. anglaise fournie au musée)

***

J’ai toujours su lire l’avenir dans les cafés turcs sans avoir eu à l’apprendre. C’est comme la langue, j’en reconnaissais les formes avant même de l’avoir étudiée. Il y a de ces moments heureux comme des coïncidences (au sens propre) qui peuvent guider ou ébranler toute une vie. La mettre sur les ray(lar) d’une vie précédente, celle où on était une chatte ou un négociant de thé au Japon.

Aujourd’hui la bruine me cache la vue : je ne peux voir que six mois plus loin, pas plus, si ce n’est quelques racines qui se trempent doucement. Y aura-t-il d’autres moments heureux? Oui, sans doute, si je ne remets pas mon avenir entre les mains de quelqu’un. Même de quelqu’un.e que j’ai déjà été.

2 réponses sur « 22 mars 2018 »

  1. Je faisais ça en Égypte quand j’avais ton âge: je lisais dans les cafés de mes compagnons de voyage sans avoir « jamais eu à l’apprendre ». Ça fait tout drôle de lire ça au moment où je me réveille d’un rêve indéchiffrable où je jouais Jacques Cartier dans une reconstitution avec bracelet virtuel qui ressemblait au Boston Tea Party!

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