30 mars 2018

quand on quitte les endroits que l’on aime
il faut laisser quelque chose derrière soi
pour avoir une raison d’y retourner

(Catherine Côté, Outardes)

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Parfois aussi il faut laisser derrière soi / une raison d’y retourner. Et avancer en boitillant, un rêve de construction fissuré et un brin enflé autour de la cheville. C’est là un autre coeur qui bat sur ma jambe droite – celui-là même vers lequel se dirige chaque jour ma jambe gauche, tatouée vers / quelque part / et ton coeur?

J’ai peut-être glissé, oui, bu böyle, c’est comme ça; mais glisser vers le bas c’est aussi avancer. En un an et demi, je suis passée de 136 800 battements par jour à 96 480. Mon corps se détend tranquillement dans ce nouvel endroit qu’il aime, une articulation à la fois. Et il sait que le soleil, il sait qu’il a laissé quelque chose devant lui.