I find my way through this city
like a woman through the arms
of a married lover.
(Mary di Michele, “Rome wasted in the rain”, Pain et chocolat)
***
J’émerge à peine d’une seans de cinéma plongée dans la lumière de Tunis, baignée dans l’amour des hommes. Comme Amel, la photographe portée par ses désirs, j’ai parfois envie qu’on me laisse tranquille avec eux, qu’on me laisse fixer mes yeux de périscope sur eux sans broncher. Je me taille un chemin / entre les bras / de cette ville et je suis fatiguée, déjà lourde de ma peau de femme, nécessairement plus désirée que désirante.
Mais tout est plus léger au soleil, au printemps, sur les ailes de l’hirondelle bientôt avalée (yutmak) par le rayon d’une gueule vorace. J’ai hâte de la caresser sous le menton.