de cette boue savante
apprends
qu’on ne disjoint sans péril
en soi le féminin
et le viril.
(Sylviane Dupuis, Le fleuve)
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De même qu’on ne disjoint sans péril en soi / tous les pôles du monde. On ne tire pas sur un fil sans que vienne le sac au complet, sans que se détricote le chat entier, celui qui s’agriffait à l’estomac comme à une pelote de laine. On ne veut arracher qu’un seul cheveu mais on perd la tête; on veut enlever le vieux que la jeunesse part avec, on veut supprimer le féminin que le masculin le suit – typique – en courant derrière lui.
Je n’aime pas le chocolat blanc, mais j’apprécie sa complémentarité. Mais je n’ai pas de mérite : j’adore la figue. Je rêve du jour où, mangeant ensemble deux aliments que j’abhorre, je gouterai comment la vie est bonne.