22 avril 2018

[…] the sense of freedom at such a little table in a crowded place, as if the confines allowed for the freedom, like a poem.

(Susan Harlan)

 

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Pour laisser le poème surgir, trouver sa liberté (celle du poème à venir) dans l’espace improbable. Un ordinateur en plein soleil, les jambes dans les platebandes d’où exhale un parfum d’excréments de chat; le banc du vapur trop dur pour recueillir la fatigue du jour et son vent qui mélange les idées; un coin café-de-minuit laissé en plan après une difficile soirée… et voilà l’esprit qui glisse, il est passé où le second café?

Elle est toute là, l’écriture, dans les lendemains fripés, dans l’impossibilité de faire une phrase dans une seule langue, dans l’entrebâillement des lèvres fanées. Dans cet espace où je n’étais pas (là), pardon, j’étais occupée à côtoyer la fatigue des autres un instant.