C’est une merveille d’ignorer l’avenir.
(Marguerite Duras, Des journées dans les arbres)
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Pourquoi ai-je toujours cette impression qu’un projet, un amour, même un latté turc déca maison ne pourra pas fonctionner? Pourtant je vois l’avenir grand et rond et irisé comme la bulle de savon; y a-t-il quelque chose que je n’ai pas compris de la taille des pépins, voire des noyaux? Serait-ce que je confonds densité soudaine et importance absolue? Ou que je confonds mes pieds avec mes mains?
Chaque fois c’est une couche du vernis de l’illusion qui s’écaille – ou une nuance de plus que je vois au bout de mes doigts : inutile de chercher à contrôler la lumière devant moi, car ce que j’ignore me rend(ra) plus forte.