les cicatrices sont de grandes buveuses de lumière
(Michel X Côté)
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Nous étions comme le çay et le simit, comme la lune et les étoiles parce que Tarkan était à la fois le thé et le bagel, ay et yıldız. Il y a quelque chose chez ces êtres de lumière qui pénètre en nous aussi facilement que du sésame saupoudré sur une foule ou des serviettes balancées sur des bouches ouvertes. J’avais soif, mes cicatrices avaient besoin du toucher, de toucher, et elles l’ont eu mais en redemandent : yolla, de l’intérieur ou de l’extérieur, d’où vient la musique, quoi.
S’il y a de ces moments-étincelles où tout se met en place, où le dedans s’efface et n’a donc même plus besoin de comprendre que tout va bien, que tout ira bien peu importe, alors je n’ai plus peur du manque – il y aura encore des bras, des voix, de l’amour à travers les cicatrices.