Ve oturdu mu bir masaya
Hakkını verir çay içmenin.
(Cahit Zarifoğlu, Aylak Göz)
Et s’assoit-il à une table,
Se donne le droit de boire du thé.
(traduction un peu trop libre faute de compétence)
***
Comme toujours face au vide, face au blanc laissé par la tempête, j’occupe mes mains, les pose sur une théière chaude, puis je me remplis l’esprit de ce qui reste constant dans tous les vents contraires et contrariants : le thé, l’amour, le temps.
La distance a le même effet que ma chirurgie, qui a arrimé encore plus solidement l’amour à mon cœur sous forme de cicatrices, d’adhérences. Je me creuse un fort dans la neige, je m’assois à une table de fortune et je sais que par-delà la paroi gelée, ma tasse de thé te réchauffe le bout du nez.