Elle ne saura pas que, seulement au commencement de la dernière étape,
seulement pour passer l’entrée, son cœur sera autre.
(Claudia Hernández de Valle-Arizpe, « Temple du Bouddha incliné », extrait de México-Pékin, Exit no 83, trad. Ana Cristina Zúñiga)
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Serait-ce donc déjà la dernière étape? Mon coeur est autre depuis ce midi, la peur du temps et du froid l’ont quitté, il a été agrandi comme la nuit, le roulis trois fois repris d’une dernière chanson lui a donné les dimensions de mon torse et de mon abdomen entiers.
Je ne sais encore rien, bien sûr, de l’entrée que je viens de passer, sinon que c’est d’une certaine façon celle de mon propre corps, de sa localisation à l’intérieur comme à l’extérieur de ma vie. Pourrais-je être plus vague? Oui, car c’est à la fin ce que je deviendrai : une déferlante, une parfois brisée, mais une toujours soulevée.