26 janvier 2018

La seule chose qui était plus impossible que rester était partir.

(Elizabeth Gilbert, Mange prie aime (film))

 

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Oui, j’ai ces moments où je me demande pourquoi faire l’impossible. Pour prouver à qui que la lumière du midi stambouliote filtrée par le thé rouge vaut la peine d’être vue, d’être bue même, et ce, que l’impossible se réalise ou non comme je l’ai prévu – oui, j’ai prévu l’impossible.

D’autres phares resteront que ceux qui partent, les bateaux transporteront celleux qu’il faut au moment opportun. Pendant ce temps, je sirote mon thé de Giresun et je m’occupe du possible : étirer le temps.

 

28 décembre 2017

– Ma vie entière se retrouve dans une boite de deux mètres carrés.
– Vous savez combien de fois j’entends ça chaque jour ? Il y en a beaucoup qui ne viennent jamais la rechercher, leur vie entière.

(Elizabeth Gilbert, Mange prie aime (le film))

 

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Ma vie entière : en disant cela je me coupe de mon présent, de mon avenir. Ma vie entière ne se retrouve nulle part ailleurs que sur mon dos, avec les quelques objets gonflables que je peux transporter d’un voyage à l’autre – mon sac rempli de réservoirs pour trente-six litres d’air pur mais tranchant, puis sale mais souple, selon l’endroit qui m’habite.

J’ai toujours quelque part une vie à aller rechercher, une part de soleil de la teinte qui me manque présentement. C’est à İstanbul que je retourne après les Fêtes, viser la balloune couleur thé… ah et puis les deux, tant qu’à y aller.