2 septembre 2017

Svakoga dana, u svakom pogledu, sve više napredujem.

(Sjećaš li se Dolly Bell?, Emir Kusturica)

 

Chaque jour, à tous les points de vue, je m’améliore.

(traduction libre et un peu pourrie)

 

***

 

Être malade fait partie de tout (long) voyage. Et être malade sans obligations, c’est l’occasion de m’améliorer en ne faisant rien, pour une fois. C’est l’occasion de revenir à l’humilité post-opération : chaque geste, chaque bouchée demandent que je m’y attarde pour me réajuster, sans pour autant passer la journée dans l’apitoiement.

Sur ce point de vue aussi, je m’améliore. Quand je lève les yeux, je vois à quel point la lampe aveuglante crée un motif plus grand qu’elle, plus détaillé qu’elle, et que ni l’une ni l’autre ne peut exister seul.e.

 

18 juin 2017

Svakoga dana, u svakom pogledu, sve više napredujem.

(Sjećaš li se Dolly Bell?, Emir Kusturica)

 

Chaque jour, à tous les points de vue, je m’améliore.

(traduction libre et un peu pourrie)

 

***

 

La pression, je connais. Surtout celle que je me mets : de bien parler dès mon arrivée, d’assez dormir pour récupérer tout de suite, d’être une invitée irréprochable.

Il y a toutefois une pression que je veux conserver : celle de me tenir droite. C’est la seule qui vient avec un nécessaire relâchement des épaules. Et c’est celle qui me permet d’incarner que chaque jour, à tous les points de vue, je m’améliore – ou, à tout le moins, je change en aimant croire que je m’améliore. Ce changement se produit sans que j’aie autre chose à faire que me lever, regarder devant et marcher dans mes espadrilles à motif de licornes.

Voilà, je pars de ce pas à la chasse aux mots.