8 mai 2018

Survivre sans répit
aux désirs,
Porter la soif plus loin
que l’oasis.

(François Cheng, Enfin le royaume)

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Après le festin de bouche et d’oreille, après l’achat de billets parce que c’est Tarkan et que c’est Istanbul, aller faire une chute libre au Kanyon des désirs. Microtasses à café pailletées, chaussures rouges du pays d’origine, vins fins sur le toit de la ville, tous ses spotlights sur le kaléidoscope entre mes mains : je ressens la gorge râpée par ma soif, je vois à travers les nuages que l’oasis s’est déplacée.

J’ai envie de la paix que j’ai, mais dans deux appartements clinquants aux airs de jasmin. J’ai envie de me contenter de peu, dans la grandeur de tout ce que je peux avoir. J’ai envie de te faire une omelette aux dattes, et de porter avec toi le temps plus loin que cette nuit.