13 mars 2018

[…] savoir vivre

c’est arrêter de faire semblant

(Marie-Andrée Gill, Frayer)

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J’aime quand les chat.te.s qui s’aiment s’enroulent l’un.e avec l’autre au vu et au su de tou.te.s : nous dormons ensemble, c’est ainsi et pourquoi en aurions-nous honte? J’ai longtemps été moins sage qu’une chatte et j’ai fait semblant de ne pas avoir cette démarche féline, de ne pas avoir besoin de poil où m’endormir.

Serait-ce que je sais de plus en plus vivre? Ou que je sais de moins en moins, donc que je me permette plus? J’ai besoin de douceur, et je me l’envoie par courriel, emballée dans une couverture aux couleurs fraichement lavées, balancée doucement dans une tasse de kamairicha.

24 juin 2017

la peur du possible et de toutes ces choses que je ne ferai jamais
si je ne retrouve pas
l’autre nord

(Marie-Andrée Gill)

 

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La peur que les choses se passent, la peur que les choses ne se passent pas : dans les deux cas, il s’agit d’une peur des résultats – puisqu’il y en aura peu importe, m’a sagement rappelé M. hier soir. Moi qui cherchais mon autre est, ai-je besoin que mes visions se concrétisent telles quelles pour me prouver que je l’ai trouvé, ou puis-je me fier à mes battements chamadiques qui s’accordent aux cloches de l’église Saint-Joseph (sv. Josipa)?

Suivre sans relâche la rivière Miljacka, les cycles de la lune et du soleil, les cloches battantes, c’est enregistrer le flux des certitudes pour pouvoir le réécouter la nuit, dans mon lit, quand l’orage réveille les inquiétudes.