17 janvier 2018

Chacun se débrouille seul
à rafistoler des bouts de rêve.

(Paul Chamberland)

 

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Mes journées (et celles de Ouate le Phoque) servent à ça, rafistoler des bouts de rêve. À mettre des mots, des gestes surtout, sur ce qui nous a traversés la nuit, show de lumières couleur couette, faisceaux de flannelette.

Et je dois me débrouiller seule pour explorer ma propre imagination, ma propre vie parallèle : je ne suis pas encore à même de communiquer avec les peluches, de fouler les tunnels de nos sommeils partagés. Je peux par contre braver le froid en imaginant sa peau sur moi, et alors mon intérieur moelleux de lit m’aidera à passer la journée… en rêve.

5 juillet 2017

Chacun se débrouille seul
à rafistoler des bouts de rêve.

(Paul Chamberland)

 

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J’ai compris qu’au final, je serai toujours seule, mais bien entourée. J’ai sur moi une agate brune enrubannée de mes rêves en cours, des biscuits porteurs des plus beaux sourires en confiture, des cicatrices qui exhalent l’eau de rose lorsqu’elles s’ouvrent un peu.

Nous sommes tou.te.s seul.e.s, avec nos chaines de grigris qui prennent forme au fil de nos pas. Parfois nos anneaux s’accrochent et blessent une peau, parfois ils s’entremêlent le temps d’un trop court emboitement de nos futurs.

Je traine mes chaines pour attraper vos bouts de rêves au passage. Ceux qui parlent aux miens.