2 février 2018

Je suis
une femme
du soir :

ça me prend
la journée
pour devenir
moi.

(Sylvie Laliberté, Je ne tiens qu’à un fil mais c’est un très bon fil)

***

Je suis une femme du soir avinée pour devenir moi, ça me prend toute la journée pour devenir moi.

Un après-midi dans ton sourire d’été et l’étoile de tes bras, comme un chaton repu j’ai oublié de devenir moi.

Au creux de ton cou toute une journée dehors était là, j’ai senti tes paumes d’enfant pour m’aider à devenir moi.

Notre danse à mots feutrés toujours les mêmes pas, faut-il sans cesse me répéter pour devenir moi?

Je te pleure tu sais bien que parfois je n’y arrive pas, à rester cette femme forte assez aimée pour devenir moi.

16 novembre 2017

Je suis
une femme
du soir :

ça me prend
la journée
pour devenir
moi.

(Sylvie Laliberté, Je ne tiens qu’à un fil mais c’est un très bon fil)

 

***

 

Hier a été une journée remplie de devenir moi. Une de ces journées où on se retrouve le soir entre ciel de béton et terre de papier, un verre de vent à la main, et où on contemple toute l’immensité de sa connexion.

D’où me vient ce stress qui perche mes épaules, ce frisson intérieur qui ébranle et marque ma peau? Lorsque le vin, le thé, l’argent circulent à travers moi, je me dis que les tensions devraient elles aussi se fondre sous ma langue. D’ici là, je les dispose en colonnes, et ainsi je crée un espace… l’espace pour que la lumière du soir m’illumine au passage.