1er décembre 2017

Il y aura          une dernière          journée parfaite

(William Letford, « La fusion s’élargit », Exit no 83, trad. Jonathan Lamy)

 

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Les première journée de, les dernière journée de s’entrelacent comme des corps en rappel. Après la musique, ce sont les sons de la ville qui se lève(nt), quand ce n’est pas ma propre voix : pardon, inmek istiyorum. Je veux sortir, oui, mais sortir implique déjà une entrée ailleurs, même s’il s’agit de la rue, cet espace où les particules de mon avenir s’entrechoquent avec celles des autres.

S’il y a une attente que je choisis de conserver, c’est celle d’être surprise. De voir que le 31 du mois s’est déplié et replié très vite pendant la nuit; d’avoir déjà un couloir intérieur où les choses résonnent et se disent; de me réveiller le matin avec la peau vibrant encore de la musique, de la müzik de la dernière journée.

23 septembre 2017

Il y aura une     dernière     journée parfaite

(William Letford, « La fusion s’élargit », Exit no 83, trad. Jonathan Lamy)

 

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Il n’y en a jamais. De dernière, ou de journée parfaite? Probablement des deux.

Non, je suis injuste. Il y a des journées parfaites. Hier en était une. Aujourd’hui n’en est pas une. Cela veut-il dire qu’hier était la dernière? Ou le futur simple d’il y aura laisse-t-il plutôt présager encore un brin de soleil éclairant un thé, voile de soie sur mes papilles? Encore une Žilavka qui panse les ailes effrénées dans mon estomac? Encore un lit ilot de chaleur, des tictacs qui s’alignent, des yeux qui se mouillent en chœur?

Non, il n’y en aura pas. Il y aura autre chose, ce sera imparfait, et ce sera mieux.