28 mars 2018

La relation est la vérité fondamentale dans ce monde des apparences.

(Rabindranath Tagore)

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Mais quelle relation? Parfois, c’est la relation à soi qui importe le plus. Pas celle avec le premier qui nous fait découvrir l’ile, car l’ile ce n’est pas nous; nous, c’est une glissade dans l’escalier à une heure du matin et les pleurs qui viennent avec; c’est tout le monde qu’on traine derrière les apparences et qui ressort quand on arrête d’être en conflit, avec l’autre mais surtout avec nous-même.

Je ne comprends pas ce que j’ai vécu ici, et je ne le comprendrai surement pas comme un tout. Pourtant c’est une ile, bien délimitée et presque circulaire, un cheval qui se mord la queue. C’est l’importance de planter les dents solidement dans sa décision, même si ce n’est plus la carotte d’il y a cinq minutes. Car hayat böyle, la vie est ainsi : ronde mais changeante. changeante mais ronde.

* Page du Rose des temps de Yolande Villemaire.

17 mars 2018

[il] prononce « émerose » au lieu d' »émeraude », connectant ainsi les deux rayons du coeur.

(Yolande Villemaire, Le rose des temps)

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Le sommeil m’a secouée comme un esquif, flot de couvertures et flotte sous les couvertures, aveugle au lest que j’avais accumulé dans les dernières semaines, provisions de sable qui font saigner la bouche. Viens faire un tour vintage de tes propres erreurs : ce devait être mes erreurs futures vu la nervosité sans objet clair ni faille… elle.

Ce n’est pas le rayon du coeur qui te parle; entends derrière les mots et rendors-toi. Dans ma chambre close et couleur bej poussière, aussi vide en apparence qu’une nouvelle lune, j’ai choisi de voir le vert, le rose, le parfum des fleurs. J’ai dormi.

14 mars 2018

Viviane constate qu’elle sait fort bien décrypter le réel et que c’est là sa force.

(Yolande Villemaire, Le rose des temps)

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Une pensée me vient droite comme un fil alors que le teleferik me balance au-dessus du parc de Maçka (le parc des chats bosniens?) : je n’utilise pas mon coeur à 100 % de son potentiel.

Je m’enferme dans des boucles, refusant de sortir déjà de ma nacelle parce que j’ai oublié d’y être complètement lorsque c’était le temps. Je m’enferme sur un banc avec une étudiante qui parle elle aussi au téléphone. Il y a la plongée pourtant, et ce voyage qui m’obsède depuis le verre d’öküzgözü d’hier. J’ai les yeux doux du boeuf ou de l’ânesse, et désormais je m’en servirai pour décrypter le réel.