[…] toucher terre un matin où la tasse se réchauffe, liqueur pleine de murmures, saveur en volutes, sans un mot – de langue universelle, je suppose.
(Charles Sagalane, « Feng Huang Gou Tou », 47atelier des saveurs)
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Sans un mot dans mes oreilles, descendre la colline et rejoindre la route qui mène au travail, cette route en surbrillance qui s’étire sous le soleil levant comme des paupières sous les poudres du matin. Plus tard, après les cours, descendre les six étages pour toucher terre, ouvrir les mains pour qu’une tasse s’y réchauffe alors qu’on coupe la musique lorsque la mosquée murmure, c’est vendredi – langue universelle, je suppose.
İstanbul n’est que saveurs en volutes, un endroit à l’air trouble mais aux couleurs précises : rouge thé pâle pour moi, couleur café foncé pour toi.