Crois-moi
Rien ne fait si mal qu’on pense
(Louis Aragon, Les Adieux)
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Je me réveille libre, encore une fois. Ce sont les secondes suivantes qui me rattrapent avec leurs et si, leurs impressions de chute à travers le matelas, leur gueule fermée brochée et leurs lèvres écrasées. L’éveil a un gout de métal bien épais.
Pourtant il y a eu ces instants de grâce, ces vues symétriques découpées au losange – et je m’y raccroche. Même s’il faut que j’y passe la journée, je les retrouverai. Parce que quand je suis en quête, je ne suis pas dans ma douleur. Je te crois.